Libations, Jacques André éditeur, 2005.
C’est même le contraire au sein d’un texte qui confirme son auteur parmi les grands poètes du temps. « Libations » nous propose ainsi en une écriture quasi elliptique et dense 8 temps qui par leur titre même mettent un bémol à l’intitulé de l’ensemble (…) La puissance du texte tient comme toujours chez l’auteur en une position de principe majeure. Geneviève de Guillebon possède en elle la faculté de taire l’intime – ou de ne le présenter que de manière allusive – afin de passer un stade supérieur. » ⊕.
Jean-Paul Gavard-Perret, Notes de lecture de Plum’art n°81, décembre 2005.
A l’extrême ouest du Tibet, s’élève le Kailash, 6714 m., montagne sacrée tant pour les bouddhistes que pour les hindouistes. Des foules de pèlerins en font la circumambulation.
Kailash, un pélerinage au Tibet
« Ici s’accouplent les nuages et la terre
pour un regard d’aigle
autour de la montagne-temple
marchent des êtres de lumière et de poussière
dans la conflagration des temps des fleuves
et des vents
un peuple épris de blessure
à l’intersection du Tibet du Népal
et de l’Inde
autour de la montagne-source
sous la demeure des dieux
des pèlerins hirsutes
d’une marche rapide
encerclent le mont
se rient des fatigues
et de l’occupant chinois
la fièvre des corbeaux rougit les ravines
dans l’éclosion de la marche
adviennent les visions
Faire des tours et des tours
traverser les aires du froid et de la mort
laisser les oripeaux
frénésie de dépouillement faim
de renaître à un niveau supérieur »