Versets de brûlures, avec la plasticienne Colette Deblé, Peauésie de l’Adour, 2004.
« Je le chante
assise sur la pierre du tonnerre
le manquant l’étonné
a marqué d’acide l’ouvrage des seins
six mains se tendirent
pour envoûter l’air
Au sommet de l’arbre
velours d’une nuit très longue
Qui m’entraîne
fleuve ou vent ?
Recrue d’énigme
et pourtant
déchirure du voile délices de l’ouïe
sève sur le tambour du mortier
Rassasiée avide
le détruit empierre la voie
inventorie la confluence
Haussés à la conscience du torrent
chérissant l’encolure et le vent
chérissant les décombres
Embrassée embrasée
enveloppée mirée
évidée dénudée
Abolie engendrée
abolie engendrée
Ce qui fait trembler s’égarer
excède les confins
Ce qui fait trembler s’égarer
hors nom qui oscille
Prise aux nasses
quelque chose te martèle doucement
os et membrane
te fait trembler
et naître d’un délire »